La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) prévoit d’appliquer de nouvelles règlementations pour les banques à partir de janvier 2018. Ces nouveaux dispositifs concerneront notamment l’organisation et la tenue des comptes et de la comptabilité dans les banques et les établissements.
Dorénavant, les banques de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) devront transmettre au plus tard le 15 février leur nouvelle situation mensuelle. Cette mesure entre dans le cadre du nouveau plan comptable de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest qui entreront en vigueur en janvier 2018. Ce qu’a annoncé Amadou Al Aminou, directeur national de la banque, le 21 décembre à Dakar. Selon lui, le plan comptable actuellement en vigueur date de 1996, d’où la nécessité pour l’institution bancaire «de réviser ce plan 20 ans après pour tenir compte des évolutions ayant affecté la structure, les instruments, mais également les standards en matière de tenue de compte bancaire.»
Ce plan comptable concerne l’organisation de la tenue des comptes et de la comptabilité dans les banques et les établissements financiers. «La situation d’une banque doit refléter à tout moment une bonne image de ses opérations. C’est pourquoi la BCEAO a fait un plan comptable qui doit permettre de prendre en compte de nouveaux éléments tels que la comptabilisation des titres, mais également la modernisation des éléments de reporting pour des opérations électroniques plus rapides», a-t-il précisé. En outre, les banques devront aussi s’aligner sur la nouvelle règle prudentielle «Bâle 2» et «Bâle 3», qui permet à l’UEMOA de s’assurer qu’à tout moment les dépôts de la clientèle sont protégés. Cette nouvelle règlementation oblige aussi les banques de rendre compte, chaque trimestre, de leur santé financière en faisant à la BCEAO des déclarations prudentielles, en se basant sur ce nouveau dispositif.
Par ailleurs, l’institution bancaire y a inclus de nouvelles mesures relatives au renforcement des exigences en matière de fonds propres des banques, et de transparence financière avec une communication plus rapprochée avec la clientèle et en matière de supervision avec la commission de contrôle de l’UEMOA.
Par Baye Sakho