Un Brexit sans accord préalable pourrait engendrer des impacts économiques négatifs pour certains pays africains, en particulier le Maroc.
Le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sonne comme une alerte à l’endroit des économies africaines. Ces dernières pourraient en effet subir des impacts économiques négatifs en cas de Brexit sans accord préalable avec le Royaume-Uni. Une telle situation se traduirait par le rehaussement des tarifs douaniers qui entraineront ainsi une réduction des exportations des pays qui bénéficiaient des tarifs préférentiels à l’exportation. Cet avertissement intervient après que le gouvernement britannique a annoncé une possible révision de son régime commercial pour éliminer les tarifs préférentiels avec les pays dans lesquels le royaume n’a pas d’intérêts commerciaux.
L’Afrique du Sud, premier bénéficiaire du Brexit
Le Maroc sera le plus affecté par un tel scénario, avec des recettes à l’export qui devraient chuter de 97,1 millions de dollars, suivi par la Tunisie (-48,9 millions de dollars), l’Égypte (-41,3 millions) et le Mozambique (-32,7 millions). Pour parer à cette éventualité, la Cnuced exhorte ces pays à entrer rapidement en négociation avec le Royaume-Uni afin de maintenir ou d’améliorer les termes actuels de leurs relations commerciales et bilatérales.
Toutefois, ce Brexit ne fera pas que des malheureux. Contrairement aux économies précitées, l’Afrique du Sud, elle, tirera profit de cette situation avec une hausse de près de 3 milliards de dollars pour ses recettes à l’export, loin devant l’Ile-Maurice (220 millions de dollars), le Botswana (199 millions), les Seychelles (106 millions), et la Namibie (85,1 millions). Ces pays n’ayant pas signé des accords préférentiels avec le Royaume-Uni profiteront ainsi de la standardisation des tarifs douaniers pour booster leurs exportations dans le royaume britannique.
Par Baye Sakho