Le gouvernement ivoirien est préoccupé par la survie de l’industrie sucrière. Début février, il a annoncé le maintien de l’interdiction des importations de sucre sur une période de cinq ans. «Durant cette période, des importations spéciales de sucre seront réalisées exclusivement par les sociétés sucrières pour couvrir 50% des besoins des entreprises industrielles utilisatrices de sucre à un prix de vente à marge nulle, sur la base de l’évaluation des besoins exprimés par ces industries. La différence des besoins (50%) sera fournie par les sociétés sucrières locales», précise un communiqué publié au sortir d’un Conseil des ministres.
En outre, l’Etat annonce la signature prochaine d’un contrat-plan avec les sociétés sucrières sur une période de cinq ans durant laquelle ces entreprises devront s’engager à réaliser des investissements nécessaires pour augmenter leur capacité, améliorer leur productivité et compétitivité, réaliser l’autosuffisance en sucre en vue de garantir des prix compétitifs pour les ménages dans le cadre de la lutte contre la vie chère.
Ces mesures ont été annoncées après la publication d’une étude de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Cires), sur demande du gouvernement, pour évaluer la rentabilité globale et le niveau de compétitivité des entreprises sucrières ivoiriennes, à travers une analyse de la structure des prix et de l’évaluation du coût à l’importation. Ces résultats ont d’ailleurs été présentés en Conseil des ministres. Ce rapport révèle une baisse de compétitivité du secteur en mettant l’accent essentiellement sur le faible niveau d’investissements réalisés par les opérateurs de la filière et les coûts de production élevés du sucre en Côte d’Ivoire.