Le Ghana souhaite mobiliser 3 milliards de dollars auprès de sa diaspora pour financer des projets de développement.
Les financements via la diaspora plus connus sous le nom de « diaspora bonds » séduisent de plus en plus des États du continent. Après le Nigéria et l’Éthiopie, c’est au tour du Ghana de solliciter ses expatriés pour financer des projets de développement. Ces fonds permettront de financer des programmes dans le domaine des infrastructures, de l’agriculture et du tourisme, selon le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta. L’État ghanéen prévoit de leur proposer des taux avantageux pour les inciter à placer leur argent dans les banques locales.
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par la hausse de la dette du pays, après les récents emprunts effectués par le gouvernement ghanéen, et un risque de surendettement dans bon nombre de pays africains.
Les diaspora bonds sont devenus une source de financement privilégiée par plusieurs pays en voie de développement, au détriment de l’Aide publique au développement (APD). Ils ont compris que l’importante manne financière issue de la diaspora, et dont une bonne partie est destinée à la consommation des ménages, peut être transformée en fonds d’investissement. Les transferts de la diaspora africaine ne cessent d’ailleurs de grimper au fil des ans. En 2017, les expatriés ont envoyé plus 65 milliards $ de dollars vers leurs pays d’origine, selon l’African Institute for Remittances (AIR), soit plus du double de l’aide publique au développement reçue durant la même année.
Par Babacar Seck