Le secteur agricole a le vent en poupe au Togo. Au-delà des actions et discours politiques, c’est le numérique qui s’y met. Plusieurs initiatives de jeunes prennent désormais en compte ce secteur longtemps oublié à cause de certains stéréotypes. Depuis quelques années, des initiatives avec une orientation tech foisonnent dans le pays et permettent de créer l’émulation et susciter beaucoup d’intérêt.
Agri-preneur TechCamp
C’est le tout dernier évènement Tech dans le domaine de l’agriculture. Agri-preneur Techcamp est un camp de technologie agricole. Organisé pour la première fois à Kara, à plus de 450 km au nord de la capitale Lomé, il a servi de tribune pour faire valoir les différentes solutions TIC dans le domaine agricole et encourager davantage les entrepreneurs à développer des solutions technologiques pour faire face aux obstacles qui entravent la croissance du secteur.
D’abord, du «speed geeking» pour mettre en exergue des dizaines de technologies innovantes créées par d’autres jeunes participants. Celles-ci concernaient, entre autres, des applications permettant de suivre les conditions changeantes du sol ; «Soja Invest» qui est un système de crowdfunding en faveur de ceux du domaine ; la plateforme «E-agribusiness» qui ouvre l’horizon aux professionnels de la terre sur des marchés plus importants. Des technologies comme un épandeur à buse amélioré qui réduit le nombre d’herbicides et le temps d’épandage, des séchoirs solaires améliorés, des engins de transformation agricole ont été à l’honneur au grand bonheur des professionnels du domaine.
Agrihack Talents
C’est une compétition qui fait éclore les talents de jeunes togolais pour aider les agriculteurs avec des solutions innovantes. Agrihack Talents se veut une rencontre d’incubation. De là, ont germé des solutions comme AgriSoft, une plateforme web et mobile de location de matériel agricole sans contrainte de temps et d’espace. «Globalement d’une valeur de 4.500.000 FCFA pour les trois équipes lauréates, les lots constituaient une récompense et une motivation des équipes lauréates. Mais à part cela, ils ont eu droit à des séries de formation et d’accompagnement afin de faire de leurs projets respectifs des entreprises viables», confie le coordinateur du programme, Éphrem Koutoumna.
Après la phase incubation s’en suit celle de test des applications afin de s’assurer d’une part de l’adéquation des propositions de valeur avec la cible et, d’autre part, de la vigueur et la robustesse technique des applications. À cet effet, les équipes lauréates ont droit à 6 mois d’accompagnement offert par le CTA à l’incubateur EcoHub.
Dossier réalisé par Sylvio Combey